La dette observée chez la plupart des pays développés pèsera encore longtemps.
La crise, même si elle s’est avérée plus limitée en France que dans de nombreux autres pays, a conduit à un gonflement de la dette publique par le jeu des mesures de soutien indispensables à l’économie.
Le souci est que cette dette globale continue d’augmenter !
Cela conduit à un détournement de l’épargne vers le financement de déficits publics de fonctionnement et autres prestations sociales.
Le résultat est une baisse de productivité dans tous les grands pays, donc une baisse des taux de croissance « potentielle ».
Les remèdes :
Il y a trois façons de réduire la dette ou de l’alléger :
– la supprimer par la faillite,
– la monétiser en acceptant le risque d’inflation (les banques centrales créent de la monnaie contre de la dette publique ou achètent de la dette publique sur le marché secondaire : refinancement)
– la maitriser par une politique budgetaire rigoureuse.
- La première méthode est difficilement transposable au niveau d’un Etat, mais ne doit pas être écartée totalement.
La dernière nous semble impossible à atteindre étant donné l’état actuel de notre démocratie et le manque de courage politique de nos gouvernants plus preoccupés par la prochaine election, que par la prochaine génération !
L’austérité budgétaire peut être dangereuse car elle accroit le recours à l’emprunt privé (ménages) et le risque de déflation (les agents fortement endettés vendent pour rembourser leurs dettes entrainant une baisse des prix).
Reste la reflation (stimuler l’économie en augmentant la masse monétaire ou en réduisant les impôts) qui permet de lutter contre le risque de déflation, fatal en période de surendettement.
Il convient néanmoins de maitriser la formation de bulles spéculatives, rendue propice par la présence de surliquidités. Ces mesures exceptionnelles doivent également être accompagnées par des réformes de fond permettant de maitriser la finance.
En clair on avance en terrain miné ! Prudence, donc !