Le Canada confère à Bitcoin sa pertinence
Ô Canada, ô Canada, que t’ont-ils fait ?
Les actualités internationales sont quelque peu mouvementées, et alors que les tensions entre la Russie et l’Otan sont au-devant de la scène, c’est bien une politique outre-Atlantique qui pourrait se révéler être un danger pour nos démocraties.
Justin Trudeau, Premier Ministre du Canada, a tapé du poing sur la table à l’occasion d’une conférence de presse au cours de laquelle il annonce l’application de “l’emergencies act”, l’état d’urgence dans un contexte de lourdes protestations à l’encontre de l’obligation vaccinale mise en place pour lutter contre le Coronavirus.
Cela a pour conséquence de permettre au gouvernement d’ordonner le gel des avoirs de ses ressortissants sans avoir à demander un mandat auprès de la justice canadienne. Ces évènements sont l’occasion de faire un point sur la différence notable entre les notions de garde custodiale ou non custodiale de ses fonds, et de rappeler l’essentiel : rien n’est acquis.
Cryptomonnaie et custodie : quel intérêt ?
L’idéologie derrière Bitcoin, et les cryptomonnaies plus généralement, repose sur l’indépendance : indépendance envers un tiers de confiance, indépendance envers l’autorité d’un État, permettre l’échange de valeur sans contrainte.
L’actualité récente est à rapprocher des notions de custodie/non-custodie, notions éminemment importantes dans le domaine des cryptos. Citons un extrait de l’intervention de Montaigne Conseil pour L’Agefi Patrimoine :
Sur les notions de « custodial / non-custodial »
Le terme « custodial » peut être traduit en français par « le droit de garde » d’un actif ou de liquidités. Par principe, de nombreux actifs ou liquidités appartiennent à leur détenteur sans pour autant qu’il n’en ait la totale possession. Lorsque vous ouvrez un compte en banque et y déposez des liquidités, votre compte affiche un certain montant. En réalité, ce montant ne représente pas ce que vous possédez, mais ce que la banque vous doit : c’est une reconnaissance de dette de la banque envers vous.
C’est ainsi qu’est née l’idée de Bitcoin : la crise financière de 2008 a démontré qu’un risque majeur et systémique pouvait résulter de la mauvaise gestion de fonds bancaires. L’idée était de se délivrer de l’obligation de faire confiance à un tiers pour la garde de ses fonds.
Ainsi, détenir un compte de bourse chez une banque, détenir un compte de dépôt chez une banque, acheter des cryptomonnaies via une plateforme centralisée (Binance, Crypto.com, Zebitex …), tous ces exemples rentrent dans la définition de « custodial », c’est-à-dire que vous n’avez pas la pleine disposition de vos fonds.
Voyez-vous où nous voulons en venir ?
Diversification est mère de sureté
L’idée n’est pas (forcément) de vouloir remplacer l’institution bancaire, mais de se prévenir de la corruptibilité de celle-ci.
Pourquoi est-ce qu’une custodie par un tiers représente un danger ?
Rien, à l’avenir, ne vous garantit la continuité d’une vie sans contraintes. Edward Snowden, célèbre lanceur d’alerte ayant dénoncé la politique de surveillance généralisée perpétrée par la NSA, a vu ses avoirs détenus en banque traditionnelle complètement gelés. Sans Bitcoin, Edward Snowden n’aurait pas pu se financer aussi « facilement » que ce qui a été fait a posteriori de ses révélations.
Si cet exemple peut paraître anecdotique, il n’en reste pas moins une application très concrète d’une forme d’autoritarisme politique exercée à l’encontre d’une personne ayant voulu dénoncer une atteinte à la démocratie. Serions-nous assez naïfs pour croire qu’une telle situation ne pourrait jamais avoir lieu dans notre beau pays ? Il est certain que les citoyens des États-Unis, eux, le pensaient.
Le Canada l’a également pensé. Peu importe l’opinion politique du débat actuel sur la nécessité du pass vaccinal, les mesures mises en place n’ont pas l’air d’être proportionnées et un gouvernement devrait être capable de meilleures réponses à une telle crise que celles qui vont être mises en oeuvre (appliquer notamment le même régime au convoi de la liberté qu’au terrorisme, n’est ce pas un peu hors sujet ?).
Il y a donc un intérêt certain de pouvoir garantir à 100% la possession d’une partie de ses avoirs, et les actifs numériques en sont une excellente option.
Si vous êtes intéressé par le sujet ou si vous avez besoin de conseil pour effectuer de tels investissements, Montaigne Conseil se tient à votre entière disposition. Pour découvrir en quoi nous sommes utiles, n’hésitez pas à lire notre article sur la finance 3.0 !