Par Louis Alexandre de Froissard le 4/05/20

Patrimoine : et maintenant, que faire ?

Episode #2

 

Que faire maintenant ?

Il est plus que jamais nécessaire de faire le point Dessin Ph Geluck

 

Préambule

 

En préambule, il faut avouer que nos repères quotidiens ont changé. Le Patrimoine de chacun en est donc affecté :

  • Tout d’abord, une pandémie qui touche la planète entière s’est propagée à la vitesse de l’éclair : celle de la mondialisation des échanges.
  • S’en suit une limitation des libertés individuelles, instaurée à peu près partout.
  • En suite, nous assistons à un arrêt brutal des économies, notamment dans la partie « occidentale » du monde. La destruction de valeur s’exerce à un rythme jamais vu (baisse de PIB de 4,5% au niveau mondial en 2020 – 3.500 Md$).
  • Surtout, tant au niveau sanitaire, économique que financier les paradigmes ne sont plus les mêmes.
  • En dernier lieu, seule certitude (?), la reprise va se faire progressivement et sera l’occasion de mutations profondes.

 

Ainsi, après une chute des marchés actions d’une ampleur jamais vue, le mois d’avril a vu un rebond des marchés d’une vigueur jamais observée également auparavant.  Il faut essayer de comprendre :

–          Pourquoi ce rebond ?

–          Que faire aujourd’hui ?

Et maintenant que faire?

Essayer d’y voir clair : un défi !

  1. Un rebond prévisible

 

En effet, au niveau économique et financier, contrairement à 2008, les États et les Banques Centrales ont réagi beaucoup plus vite. Ce qui avait été fait en 18 mois à ce moment-là l’a été en 18 jours !  En outre, les stimuli économiques ont été à la mesure des enjeux :  entre les Banques centrales- et les gouvernements c’est au final un total de l’ordre de 15.000 Md $ qui est injecté.

Certes au niveau sanitaire, un peu partout nous voyons arriver une sortie de confinement, mais une grosse partie de la réponse reste à inventer : traitement et/ou vaccin…

Si l’ensemble de ces réponses a permis un rebond massif de l’ordre de 20% sur la plupart des marchés financiers, rien n’est joué ! Aujourd’hui nous devons toutefois nous montrer prudents et ce pour plusieurs raisons :

  • Le multiple de valorisation des actions, rapporté aux bénéfices 2020/2021 sont ceux d’avant crise (17x en Europe, 21x aux US)
  • Les rachats d’actions plus le versement de dividendes a « dopé » le marché américain ces 10 dernières années.
  • Le coût de la dette s’est renchéri pour les entreprises privées. Celles qui empruntaient sur les marchés à 4/5% avant le font aujourd’hui à 8 ou 9%.
  • Accepterons-nous de prêter à des entreprises déjà endettées avant crise comme celles du secteur aérien, du tourisme ou du pétrole de schiste ?

 

que faire ?

Tout ceci amène donc les opérateurs à se concentrer sur les titres les plus sûrs. Mais paradoxalement, la hausse la plus importante s’est effectuée sur des titres qui avaient peu baissé… (Air Liquide, Hermès, par exemple)

 

2.  Alors aujourd’hui, que faire ?

 

Nous pensons qu’une bonne partie des inconnues sont dernière nous :

  • Découverte du risque et prise de conscience des conséquences sanitaires
  • Mesure des potentiels impacts économiques
  • Réaction des institutions (États, Banques Centrales…)
  • Un premier rebond des marchés.

 

Mais de nombreuses questions se posent quant aux conséquences de cette crise et de ce confinement. Mais plus encore, nous pouvons mesurer les premiers impacts qui nous laissent penser que la reprise ne se fera symétriquement :

  • Des avions resteront au sol et ne redécolleront pas (estimations actuelles : 3.200, dont beaucoup d’A380)
  • Nous avons vu les effets bénéfiques de l’arrêt de l’économie sur la pollution : beaucoup seront sensibilisés et ne voudront pas financer la croissance à l’identique.
  • Le confinement a révélé les atouts et les faiblesses de beaucoup d’entreprises et leur (in)préparation à la crise !
  • Nous voyons aussi l’émergence de nouvelles oppositions. Exemple pour l’immobilier de bureau : télé-travail ou espace de Coworking ?
  • Les majors de la digitalisation ne vont-ils pas tirer encore plus leur épingle du jeu ?
  • Enfin la légitimité des États et de leurs gouvernements a été mise à rude épreuve.

Ainsi, notre scénario est toutefois une sortie progressive de crise au niveau mondial, complexe mais perceptible. Surtout, ce qui est nouveau, c’est que la reprise sera différente. Dans ce cas de figure, un retour aux fondamentaux est une réponse incontournable.

 

3. Qu’est-ce que revenir aux fondamentaux ?

 

Les fondamentaux de la gestion de son patrimoine sont assez simple à mettre en œuvre et permettent de recouvrer une certaine sérénité avant de prendre des décisions :

Reprendre ou redéfinir ses objectifs patrimoniaux :

  1. Épargne en vue de dépenses prévues à terme (retraite, études des enfants, …)
  2. Assurer mon niveau de vie : complément de revenus actuels.
  3. Transmettre mon patrimoine ou aider mes enfants
  4. Mes autres objectifs…

Mettre (ou remettre) ses placements en cohérence avec les objectifs, à l’issue d’un point exhaustif à faire ensemble :

  1. Chacun de mes actifs est-il toujours en cohérence avec mon objectif ?
  2. Quelle action correctrice à mettre en œuvre ?
  3. Suis-je prêt à augmenter mon niveau de risque dans mes portefeuilles ?

Arbitrer entre conservation patiente et opportunisme actif :

  1. La patience consiste à résister à la tentation de paniquer (fiscalité future, collapse économique). Elle est mauvaise conseillère.
  2. S’il y a des opportunités à saisir, ai-je les moyens d’assumer un scénario qui n’est pas celui envisagé ?
  3. En outre, si mes objectifs ne sont pas chamboulés et si mon besoin de revenus ou de capital à terme est prévu à 3 ans ou plus l’ajustement « à la marge » est le meilleur des choix.

 

Aussi, toute notre équipe se tient à votre disposition pour faire un point, à commencer par tous ceux qui ont un contrat d’abonnement.

Nous, pour vous venir en aide, avons construit des offres dédiés et des services à distance :

 

Espérant que cet article vous a apporté des éléments de réflexion, (comme les précédents ?) n’hésitez pas à réagir par retour de mail, SMS voire même sur les réseaux sociaux. Dans l’attente, nous restons tous à votre disposition.


Les numéros à joindre : Tout le monde est disponible de 9h30 à 12h30 et de 14h00 à 18h30, mais aussi :

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