Terres agricoles : actif patrimonial ?
Le constat des Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural est clair : les marchés fonciers ruraux ne sont pas au meilleur de leur forme en 2014 et ce malgré une très légère hausse par rapport à 2013.
Le nombre de surfaces échangées reste quasiment identique même si le nombre de transactions de foncier rural a quelque peu baissé par rapport à 2013 (environ 1%).
Pourtant la tendance sur longue durée est à la hausse comme le montre ce graphique sur les terres de Midi-Pyrénées :
Le marché agricole, lui, se comporte plutôt bien avec une hausse des transactions de 2% par rapport à l’année précédente et une hausse des prix de 3%.
Quant au marché des forêts, il connait également une hausse des transactions mais les prix stagnent. Pour plus de précisions sur le marché des forêts, lire cet article (lien vers l’article du blog).
Concernant les biens ruraux sous influence urbaine, les prix reculent même si le nombre de transactions augmente légèrement. La valorisation du capital n’est donc pas garanti.
Enfin, pour ce qui est du marché des terrains d’origine ou à vocation agricole destinés à l’urbanisation, les prix restent hauts même s’ils sont en baisse.
Cet état de fait n’inquiète pas outre mesure mais la financiarisation de ces marchés, lui, préoccupe plus les Safer.
En effet, de plus en plus de capitaux arrivent sur ces marchés mais le risque est de perdre le contrôle de ces flux. Si ces derniers ne sont plus gérés, les conséquences peuvent se répercuter sur l’agriculture française.
Les Safer disposent d’un pouvoir assez large en cas de transactions avec des personnes physiques (droit de préemption..), mais lorsque ce sont des sociétés qui sont parties à la transaction, leurs pouvoirs sont beaucoup plus restreints.
Par ailleurs, il existe également le risque de voir des investisseurs internationaux, uniquement motivés par des intérêts financiers, intervenir sur les marchés fonciers ruraux.
Cela est compréhensible étant donné le prix des terres hors de France, et leur évolution :
Cependant, les investisseurs s’intéresseront certainement plus aux terres et prés loués qu’aux forêts ou terres agricoles (offrant un espoir de rendement ou une appréciation du capital).
Le dernier point intéressant de cette analyse concerne les sociétés d’assurances qui réfléchissent à intégrer des produits investis sur le foncier agricole dans l’assurance vie.
Notre avis : diversifier son patrimoine en y mettant du foncier peut avoir du sens. reste à savoir comment et combien.
Nous pouvons vous y aider.
