Par Louis Alexandre de Froissard le 28/05/14

 

Le marché de l’Art et Internet, un mariage de raison ?

 

Un nombre croissant d'acheteur d'objet d'Art passent par Internet.

Un nombre croissant d’acheteurs d’objets d’art passe par Internet

On pourrait penser a priori que les amateurs d’Art sont un peu “old fashion” et privilégient les canaux traditionnels pour leurs achats. Mais d’après une étude récente publiée par Hiscox et relatée par Les Echos dans leur édition du 30 avril 2014, il n’en est rien .

Est-ce à dire qu’entre le Marché de l’Art et Internet est le mariage de raison ?

Quels sont les chiffres ?

D’après l’étude d’Hiscox, les achats d’objets d’art sur Internet ont représenté environ 1,57 Milliard de $ l’année dernière.  La prévision pour 2018 est de plus du double. Néanmoins, il convient de ramener ces chiffres à leur juste proportion ; le marché de l’Art étant estimé en 2013 à 65 Milliards de $, Internet ne représente donc qu’une part de 2,4% de celui-ci en valeur.

Ce que l’étude ne mentionne pas, c’est le nombre de transactions. Dans ce cadre, nous ne serions pas étonnés d’apprendre que le volume d’objets d’art échangés via internet approche les 20%, sachant que 42% des internautes ont acheté des œuvres de moins de 1000€ (en 2013).

 

Des achats de plus de 60.000 €

Cette étude nous montre aussi que des acheteurs ont dépensé plus de 60.000€ en ligne. Cela ne signifie pas forcément que ces derniers achètent des œuvres chères, mais peu à peu nous pensons qu’ils y viendront.

 

La fin des salles de vente ?art internet

Nous serions tentés de répondre par la négative car, souvent, un objet a besoin d’être “vu” et “senti” avant d’être acheté. Dans de nombreuses hypothèses, l’achat en ligne se produit après une première acquisition physique comme dans bien d’autres domaines du commerce. On commence avec un petit budget et puis on s’enhardit.  Mais rien n’empêche d’acquérir des biens de grande valeur par Internet.

 

Un problème de confiance

Le problème essentiel est celui de la confiance. Le scandale récent à Drouot ou la déplorable Affaire Marble Art (Les Echos du 14 avril) sont là pour nous rappeler que, malheureusement, ce marché a toujours été la cible d’intermédiaires douteux, d’ententes éhontées. Pour Marble Art, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un schéma de Ponzi promettant 4% de rendement trimestriel (!) en pariant sur la cote d’artistes contemporains présentés comme prometteurs. Cette arnaque a porté sur plus de 15 millions d’euros et 300 clients.

Il est donc primordial d’établir une relation de confiance. Expertissim, par exemple, a basé son schéma sur l’expertise. Un réseau d’experts spécialisés chacun dans un domaine bien particulier donne une estimation sous forme de fourchette. C’est cette dernière, après accord du client, qui est affichée sur ce site spécialisé dans la vente d’objets d’art ou précieux. “Chez Expertissim , le prix moyen de vente est de 900 € pour des objets dont le prix varie de 300 à 20.000 € . Ce sont plusieurs centaines d’objets qui changent de mains tous les mois”, comme nous le rapporte Igor de Montoussé du Lyon. “Il faut bien noter que l’ensemble des objets est confié à Expertissim par un nombre de vendeurs qui a doublé en 2013. “

 

Les grandes maisons l’ont compris et tant Sotheby’s que Christie’s ont aussi investi le secteur avec des sites de vente en ligne.

 

Conclusionart internet

 

L’Art est un secteur de diversification intéressant dans le cadre du développement d’un patrimoine. Les sites sécurisés et ayant une bonne renommée peuvent vous y aider. Quant à nous, qui privilégions les œuvres classiques par rapport à l’Art contemporain, nous avons été séduit par le modèle Expertissim et la myriade d’Experts à qui ils font appel.

 

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Louis Alexandre de Froissard
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