Par Louis Alexandre de Froissard le 16/12/14

Vive le Crowdfunding, mais accompagné !

 

Construire l'avenir de l'épargne

Construire l’avenir de l’épargne

 

A. Vive le Crowdfunding…

Nous avons sur ce blog commencé à travailler l’accompagnement en Crowdfunding. Il nous semble important de revenir sur les raisons de ce choix :

 

  1. Donner du sens à ses placements

La finalité d’un certain nombre de placements nous échappe. Il devient compliqué de savoir ce qu‘il y a dans un contrat d’assurance-vie. Nous ne savons pas quelle est la proportion d’emprunt obligataire grec ou espagnol dans les fonds euros. La complexité de certains produits proposés par les banquiers fait peur. Les robots aux algorithmes compliqués passent jusqu’à 50% des volumes d’ordres boursiers…..

De ce côté-là, le Crowdfunding ou Financement Participatif (FP) apporte des solutions en permettant :

  • d’investir dans l’économie réelle, voir de proximité
  • de mettre des fonds dans des projets identifiés, correspondant à mes convictions ou mes choix de vie.
  • de savoir de quoi est composé précisément mon portefeuille
  • d’investir en direct avec une connaissance des frais liés cet investissement

 

  1. Diversifier son épargne

La baisse du rendement du Livret A fait les « choux gras » de l’assurance-vie qui récolte cette année 20 Md d’€ de fonds supplémentaires. Si l’on tien compte de la décollecte habituelle, nous pensons que pas moins de 25 Md d’€ sont venus s’investir sur les fonds euros. Les assureurs, sont donc obligés de placer 80% de ces sommes sur des obligations gouvernementales européennes, dont les rendements moyens sont entre 0,50 et 2%. Les rendements vont fortement baisser.

 Les marchés financiers connaissent des variations de grande amplitude avec pour corolaire une difficulté d’anticipation

 Enfin il nous semble que nous n’avons pas résolu les conséquences de la Crise financière, tant les dettes des états ont augmenté ces dernière années.

 Le crowdfunding apport des solutions de diversification de son épargne, tant en terme de trésorerie qu’en terme d’obligation ou d’actions.

 

  1. S’affranchir (temporairement ?) des banques

Beaucoup de nos clients souhaitent s’affranchir partiellement du système bancaire actuel et de ses excès. Les frais de fonctionnement des banques, opaques ou ceux des CGPI (pas toujours transparents) laisse place à des suppositions malsaines.

Un peu de transparence serait la bienvenue. Un peu d’indépendance également.

Le Financement Participatif permet cela…partiellement ou temporairement ! Partiellement car les banques sont présentent au captal de certaine plateformes (Prêt d’Union entre autres), mais aussi temporairement, car si le système se développe, les banques ne tarderont pas à mettre la main dessus !

 

  1. Limiter les intermédiaires

Un investissement en action à ce jour par un particulier peut ressembler à ceci si il investit dans son contrat d’assurance-vie :

  • le « broker » d’une banque (sell-side) recommande à l’achat une valeur (commission)
  • la SICAV achète le titre (commission)
  • La SICAV a des frais de gestion et de performance (commissions)
  • La SICAV est placé dans un contrat d’assurance-vie qui a lui même des frais de gestion (commissions)
  • Le titre est cédé (commissions)

Le cumul de tous ces frais sur le cycle de détention d’une action sur 12 mois peut se cumuler et atteindre 4 à 6%. Ce qui diminue d’autant le rendement. Les gérants de portefeuilles n’hésitant pas à faire « tourner leurs positions ».

Le FP (Financement participatif) permet d’éviter cela.

 

Donc comme vous le voyez, beaucoup de points positifs nous amènent à recommander le FP. C’est une forme de placement d’avenir. Toutefois tout n’est pas rose non plus !

 

Une participation en forte hausse

Une participation en forte hausse

 

 

B. ….Mais accompagné !

Malgré tout ces point positifs le FP ou CF (Crowdfunding) connaît des travers :

  1. Le « Holisme »

Même si le terme n’est pas idéalement approprié, il peut être utilisé comme une vision « globale » ou une vision de la foule (crowd) sur un projet. Porté par l’effet de masse nous nous auto-persuadons que le projet est bon et oublions le sens critique.

Pour peu qu’une barre de progression du % d’atteinte de l’objectif, bien visible, montre qu’il y a moins de la moitié de l’investissement disponible, cette effet de « holisme » joue à plein. (A ce titre, certains sites enlèvent cet indicateur qui peut être pervers).

Cela joue un peu dans le domaine du capital ou de l’amorçage. PAr essence les personnes qui investissent au capital d’une start-up savent que cela peut ne pas aller au bout. Mais ce travers est beaucoup plus pernicieux dans le domaine du « loan » ou de l’emprunt. Car avant tout on attend un rendement. Ce comportement fait oublier le « défaut » de l’émetteur.

 

  1. La réglementation

Nous ne sommes pas anti-réglementation, mais nous pensons qu’elle est faite par des personnes qui sont souvent plus ou moins coupées de la réalité des choses.

 De plus les réglementations sont modifiées à l’Assemblée Nationale par tel ou tel Groupe de Pression ou Lobby. Le « Lobby bancaire » a bien joué son rôle lors de la Loi sur le Financement Participatif. Notamment en limitant à 1000€ le somme que pouvait prêter un particulier à une entreprise.

 Enfin cela créée des barrières à l’entrée, barrières pas toujours efficaces.

 

  1. La sélection des dossiers (surtout pour le crédit)

La sélectivité des dossiers peut faire débat à ce jour, notamment dans le cas du crédit. En effet lorsque l’on écoute un certain nombre d’intervenants du crédit, (et pas seulement les banques) les sommes mises à disposition des PME et ETI pour emprunter ne sont pas utilisées. Les fonds de prêts bonifiés (parfois à 0%) ne trouvent pas preneur…

Donc qui emprunte ? Les TPE/PME en mauvaise santé financière ? Certain répondent par l’alternative. Nous serons plus nuancés. Il existe pour nous une frange, étroite, de sociétés qui ne peuvent emprunter auprès des banques pour des raisons de réglementation (Bâle 3) ou de secteur. Elles sont viables, rentables, et peuvent être intéressante à financer via le CF. Mais le nombre de PME en question nous semble limité.

 Pour un emprunt professionnel à 5 ou 7 ans auprès d’une banque, vous obtenez un taux proche de 2%. Pensez-vous qu’un dossier de prêt en CF affichant un taux de 9 ou 10% (plus frais de la plateforme) ne représente pas un risque en capital ? Petit rappel de gestion, il faut que le projet que l’on finance ait bien une rentabilité de 9 ou 10%…..

 

  1. Un investisseur n’aime jamais perdre

Pour faire ce métier depuis plus de 20 ans, nous savons que le biais comportemental fait que la perte (même faible) est toujours plus difficile à accepter que le gain démesuré. Ce qui fait faire de belles bêtises à certains (Forex, Manuscrits, Vin….)

Quand le CF au travers de ses plateformes de prêt va connaître ses premiers défauts, il y a un risque sur le secteur. Un risque d’amalgame entre les acteurs sérieux et eux qui le sont moins. Un risque qui peut remttre en cause le secteur, surtout si le législateur s’en mêle.

La sélectivité s’impose donc.

 

  1. Les questions que l’on ne se pose pas

Enfin comme dans tout investissement il y a des questions de base à se poser :

  • quelle est la liquidité de mon placement ?
  • quelle est la solidité de l’émetteur ?
  • est-ce que j’investis avec des deniers communs, propres ?
  • que se passe-t-il en cas de décès ?
  • quelle est la fiscalité à la sortie ?
  • comment transmettre à mon conjoint, mes enfants?
  • A quelles conditions puis-je profiter d’un avantage fiscal ?
  • ….

 

Conclusion :

Oui nous pensons que l’avènement du Financement Participatif (FP) ou Crowdfunding (CF) est une bonne chose. Mais plus que jamais n’y allez pas seul. Un professionnel indépendant, dont la rémunération sera claire et transparente, pourra vous aider à faire les bons choix dans cet univers passionnant.

Nous sommes à votre disposition et vous trouverez des compléments sur notre offre ici : http://www.mon-patrimoine.fr/2014/12/16/crowdfunding-notre-proposition-de-service/

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Louis Alexandre de Froissard
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