Par Louis Alexandre de Froissard le 17/04/13

 

La main invisible de Ponzi 

 

Toujours plus de sorties pour moins d’entrées

Charles Ponzi (escroc notoire du XXème siècle) proposait aux investisseurs un taux de rendement de 50% sur 45 jours via l’achat de coupons de poste. L’argent des nouveaux entrants servait à rémunérer les sortants, si bien que temps que le nombre des nouveaux entrants était supérieur au nombre des sortants, le système était viable. En revanche, lorsque les investisseurs commencèrent à quitter le système de Ponzi, celui-ci s’effondra sur lui-même (1920).

25 ans plus tard, la Sécurité Sociale est créée, comme dans le système de Ponzi les nouveaux entrants (actifs) paient pour les sortants (retraités). Mais les sortants (baby-boomers) sont de plus en plus nombreux alors que les nouveaux entrants (baby-busters) se font de plus en rares.

Jusque lors, l’Etat empruntait pour éviter l’éclatement de la bulle et soutenir ce système mais la conjoncture actuelle ne permet plus cette fantaisie sociale-clientéliste.

 

 

ARRCO ARGIC en quelques points 

 

→   L’ARRCO enregistre un déficit de 988 millions € en 2011

   L’AGIRC : 2,8 milliards € !

→   Les réserves de l’AGRIC seront asséchées en 2017, celles de l’ARRCO en 2020

→   Ces chiffres tiennent compte d’une croissance à 2 % et d’un taux de chômage de 7,6%

 

 

Des mesures à demi-mots

 

Les caisses de retraites du privé encore dans le flou

Pour assurer la survie de ces régimes, les partenaires sociaux négocient deux mesures d’urgence :

  • Augmentation des cotisations des salariés et des employeurs avec un rendement des nouvelles cotisations appliquées en 2014 et 2015 (0,20 point dont 0,12 pour l’employeur et 0,08 pour les salariés) qui serait revues à la baisse.
  • Baisse relative du niveau des retraites, pour retraités et futurs retraités. Pendant trois ans, les retraites ne seraient plus indexées sur l’inflation, mais sur l’inflation moins -environ- 1,25% pour l’AGIRC et 0,85 pour l’ARRCO en 2013

 

 

Pour l’instant, les propositions des partenaires sociaux –aussi veines soient-elles- vont  dans la bonne direction mais elles reviennent à distribuer des seaux aux passagers du Titanic en plein naufrage. L’heure pour les retraites n’est plus aux mesurettes, ni même aux mesures mais à une véritable révolution. Nous fonçons droit dans le mur.

 

L’ARRCO et l’ARGIC mériteraient une vraie révolution

          Les pouvoirs publics auront ils le courage de taper du poing sur la table et d’imposer un nouveau mode de financement et de calcul des retraites autant dans le privé que dans le public?

 

Pour obtenir des solutions et des conseils, n’hésitez pas à nous contacter.

Pour aller plus loin:  Chef-d’entreprise, TNS: retraites et imposition

 

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